Bye bye, Hariri !

Saïda, bastion des Hariri, 2010.

Des centaines de Libanais pro-14 mars se sont réunis aujourd’hui place des Martyrs et au BIEL pour marquer le 6e anniversaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafik Hariri, alors que son fils Saad s’est recueilli sur sa tombe.

Depuis la démission le 29 janvier de 13 ministres du gouvernement, en réaction contre le Tribunal Spécial pour le Liban, qui accuserait le Hezbollah d’être à l’origine de l’assassinat de Rafik Hariri, son fils a été déchu de ses fonctions et remplacé par Najib Miqati, milliardaire, homme politique et homme d’affaires avéré.

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Chez Tony

Chez Tony, c’est grâce à un autre Tony, que je l’ai découvert. Sur le port de Tyr, entre deux filets de pêches, une toute petite terrasse fait face aux bateaux. Deux tables, des chaises en plastique. Asseyez-vous : il s’agit bien d’un restaurant, mais pas comme les autres. Pas de carte, ni de prix : on peut commander tous les basiques libanais (hummus, fattouch, tabbouleh, mutabbal etc) et en prime, les produits locaux. Tony vous proposera sûrement du « barracuda », mais les traditionnels calamars ou crevettes grillées sont disponibles aussi. La particularité : l’homme va se fournir à l’arrière-cuisine du restaurant un peu chic d’à côté, le Phénicien. Lorsque l’on demande l’addition à Tony, il regarde la table, et arrondit un chiffre à la louche. Pas d’arnaque : c’est moitié moins cher qu’au Phénicien.

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Au feu, les pompiers !


Au Liban, il n’est pas rare de croiser de vieux modèles de voitures et véhicules, souvent de marque allemande… Aussi kitch et vintage soit-il, pas sûr que ce camion de pompiers soit parfaitement adapté à toutes les urgences !

(photo prise à Tyr, Sud-Liban)

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Une journée à l’hippodrome

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A la recherche du vieux Beyrouth

Dans Beyrouth, le bruit des marteaux piqueurs couvre presque celui des klaxons. Les façades aux triples arcades et aux grandes vérandas font peu à peu place à des tours et des complexes modernes, neufs.

La loi qui concerne le patrimoine immobilier, géré par le ministère des Antiquités, remonte à 1933. Une absurdité de plus. En 1996, le ministère a effectué un recensement des immeubles à sauvegarder, au nombre de 1100, mais sans visée claire d’exploitation. En 1998, une contre-expertise a réduit la liste à 250 bâtiments, dont une grande partie a sûrement déjà été détruite aujourd’hui. Une nouvelle loi sur la protection du patrimoine vivant, rédigée par les deux précédents ministres de la culture, dort pour l’instant au fond d’un tiroir.

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« Service ? »

Au Liban, et à Beyrouth en particulier, le taxi est un moyen de transport essentiel et très courant. Selon une estimation,  il y en avait 33 000 légaux au Liban en 2008, auxquels il faut ajouter 20 000 licences de taxi illégales qui ont été dupliquées, soit au total un peu plus de 50 000 taxis !

A toute heure du jour ou de la nuit, il est possible de trouver un « service », taxi collectif où peuvent s’entasser cinq personnes, parfois plus. Le principe est simple : chacun paye un tarif fixe (2000 LL, soit environ 1 euro). Pour privatiser le taxi, il suffit de payer l’équivalent du véhicule rempli (10 000 LL).

Par contre, la conduite dite « à la libanaise » est souvent exacerbée par le désir de rentabilité des chauffeurs, qui n’hésitent pas à entrer allégrement dans une rue en « 3axe seir » (sens interdit) ou à dépasser tout véhicule sur leur chemin. A défaut de ceinture ou d’airbag, il ne reste plus qu’à prier pour ne pas être victimes du mauvais oeil.

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La rue, galerie de portraits (parfois imposés)

Il y a quelques années, une guerre des affiches faisait rage à Beyrouth. Depuis, les « posters de la discorde », qui représentaient les dirigeants de factions rivales chiites et sunnites, et provoquaient des affrontements – surtout dans les quartiers mixtes-, ont été pour la plupart retirés de la voie publique fin 2008.

Si les affiches, autrefois si omniprésentes qu’elles étaient plus nombreuses que les panneaux publicitaires, ont été retirées, il y a des restes. Et l’identité de ces portraits sauvages permet d’identifier immédiatement le quartier où l’on se trouve. Quand on habite Ashrafieh, on a droit à ça…

Bachir Gemayel, fondateur chrétien maronite de la milice chrétienne des Forces Libanaises en 1976. Il est assassiné en 1982 alors qu'il est président de la République. Le massacre punitif de Sabra et Chatila a lieu 3 semaines après.

Nadim Gemayel, fils du défunt Bachir Gemayel. Député maronite de Beyrouth depuis le 7 juin 2009, il fait partie de la majorité parlementaire anti-syrienne.

Elie Hobeika, assassiné en 2002. En 1982, il est le chef des milices chrétiennes, responsables du massacre de Sabra et Chatila.

Un livre, Off the wall, a été publié sur les affiches politiques durant la guerre civile.

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S. et C.

Sous le mausolée du massacre, au coeur du camp, plus de 500 corps seraient ensevelis.

A un quart d’heure du centre de Beyrouth, dans la banlieue Ouest, le décor n’est pas le même. A Sabra et Chatila, les rues sont des chemins de boue, étroits, que traversent des dizaines de fils électriques. Des déchets et des morceaux de tôle jonchent le sol. Et pourtant, il y a de la vie.

Les 16 et 17 septembre 1982, c’est dans ces deux camps qu’ont été massacrés plus d’un millier de palestiniens, victimes des Phalangistes, milice chrétienne libanaise, venus venger l’assassinat du président Bachir Gemayel.

Le film Valse avec Bachir (2008) qui relate le massacre, est interdit au Liban. Au pays du Cèdre, les Palestiniens sont près de 400 000, confinés dans une douzaine de camps.

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Climat clément

Le mois de janvier est supposé être le coeur de l’hiver. Habituellement, pluie et températures basses (11 degrés, en moyenne) sont le lot du début d’année. Mais 2010 en a décidé autrement : la température ne descend pas, et le ciel est désespérément sec. Le pays du cèdre vit un second automne, ce qui ravit les touristes et citadins, mais qui est loin de faire les affaires des stations de ski, où l’herbe bannit toute pratique de sports d’hiver. Plus grave, les réserves d’eau, qui manque régulièrement, restent vides pour l’été prochain, qui promet d’être chaud…

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La francophonie en héritage

« Bonjourrr ! » Le « r » est roulé, mais le mot est le même : dans le quartier chrétien d’Achrafieh, il résonne dans les rues. Au Liban, 45 % de la population est francophone, ou baragouine quelques mots. Sous protectorat français jusqu’en 1942, le pays du Cèdre a conservé la langue de Molière en héritage. C’est la première langue étrangère du pays.

Présent en particulier dans les milieux chrétiens ou élitistes, le français est partout : nom des rues (lorsqu’il y en a), panneaux, enseignes de magasins, sous-titrage des films au cinéma, journaux… Si l’anglais, parlée par 30 % des habitants, progresse, il reste la langue du commerce. Le français, qui fait partie de la culture et de l’histoire libanaises, se transmet de générations en générations.

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Bye bye Christmas time

Les Libanais commencent tout juste à se remettre de la période de Noël. Au Liban, l’évènement n’est pas pris à la légère, et les 20 degrés et le multi-confessionnalisme sont loin d’avoir été un frein à la frénésie de la fête, amorcée dès le mois de novembre.

Dans les quartiers chrétiens, une sorte de folie semblait s’être emparée des Libanais : décorations à gogo, musiques célébrant l’arrivée du père Noël dans tous les centres commerciaux et les cafés, crèches géantes à chaque coin de rue… Mais au Liban, les musulmans ne sont pas en reste, et décorent eux aussi leurs maisons. Il n’y a qu’ici qu’on peut voir des guirlandes lumineuses orner des minarets…

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Un symbole imposant

A Beyrouth, la mosquée Mohammed el-Amine est un point de repère qu’on ne peut rater. Avec ses 9700 m2 de surface,  ses 65 mètres de haut, ses 5 dômes, et ses 4 minarets, c’est la plus grande du Liban.  Au coeur du centre-ville, elle se dresse, devant le port de la capitale, comme un symbole fort de l’ère Hariri (père).

C’est en 2002 que l’ancien premier ministre, sunnite, pose la première pierre de l’édifice qu’il a financé. Son prix : plus de 20 millions de dollars. Assassiné en 2005, Rafic Hariri n’assistera pas à l’aboutissement de son projet phare, terminé en 2008. Son tapis rouge et or peut accueillir jusqu’à 5 000 fidèles sous les lustres de cristal.

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Une partie de la Syrie au Liban…

Ils seraient 300 000 Syriens à travailler au Liban, la plupart sans permis. Pour gagner environ 300 dollars par mois, ils font ce que les Libanais se refusent à faire : plus de 75% d’entre eux travaillent dans le secteur de la construction, 15% d’entre eux sont agents de nettoyage ou éboueurs, et 10% sont marchands ambulants. A des conditions de vie précaires s’ajoute le racisme ambiant.

Souvent issus de milieux ruraux, les Syriens sont méprisés par les Libanais, pour qui l’opulence est une marque de supériorité. A cela s’ajoutent les relations houleuses entre les deux pays, dans le sillage de l’assassinat en 2005 de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.

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Petits blackouts de la vie beyrouthine

Au Liban, il est très courant d’être au supermarché, au café, à la maison ou au travail, et de se retrouver plusieurs fois par jour plongé dans le noir. Installations électriques détruites pendant la guerre, production trop faible, fraudes impunies : dans certains quartiers de Beyrouth, l’électricité est coupée durant trois heures par jour, sauf les jours fériés. Rien, par rapport à certaines régions de l’intérieur du pays, où les coupures sont plus longues…

L’abonnement à un générateur permet de continuer ses activités, mais peut vite se transformer en cauchemar lorsque le prix du mazout s’envole… Welcome to Lebanon !

 

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Save the Egg

Au coeur du centre-ville de Beyrouth se dresse un bâtiment des plus noircis et des plus imposants : un ancien cinéma, de forme ovale, à moitié détruit. Il fait un peu tâche, au milieu des immeubles lisses et clairs, fruits du travail controversé de Solidere, société de reconstruction du centre-ville de Beyrouth. Conçu en 1965, il est appelé le Blob, le champignon, le Dôme, l’Oeuf… A l’intérieur, des cendres, des impacts de balles, et à l’étage, un grand écran blanc.

Son vrai nom est le «Dôme City Center ». Des expositions et performances y ont lieu. Menacé d’être détruit par des promoteurs en quête de profit, des pétitions et groupes se mobilisent pour sauver ce vestige de la guerre qui fait partie du paysage beyrouthin.

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